Après l’accouchement, que dit votre corps ?

30 novembre 2020

Vous avez accouché mais votre corps, lui, met un peu de temps à se remettre. Le gonflement des lèvres, la contraction de l’utérus qui reprend sa taille normale ou encore les lochies… Autant de désagréments… tout à fait normaux.

Après un accouchement par voie basse, le vagin se remet progressivement du passage en force provoqué par l’arrivée de bébé. « Le col de l’utérus reste ouvert environ une semaine, il peut même montrer une légère déchirure qui se répare spontanément dans la majorité des cas », décrit le Pr René Frydman, gynécologue obstétricien, dans l’ouvrage « Attendre un enfant ». « Le vagin est gonflé les premiers jours après l’accouchement. Il faudra presque un mois pour que tout rentre dans l’ordre. Les grandes et les petites lèvres ont doublé de volume. »

Après l’accouchement, l’utérus va se contracter pour retrouver son apparence : assez grand pour accueillir un être d’environ 3 kg, il va reprendre sa taille normale… celle d’une poire de 50 à 100 g. Pendant les 2 à 3 jours suivant l’accouchement, ces contractions portent le nom de tranchées et se traduisent par « des douleurs proches de celles de la colique ». 

Un écoulement rouge vif et régulier

La jeune maman passe aussi par l’étape des lochies, des pertes vaginales de sang. « Elles s’écoulent sur 21 jours en moyenne, mais ce temps varie beaucoup d’une femme à une autre. » D’où viennent ces saignements dont on ne parle que très peu ? « De la cicatrisation de l’implantation du placenta dans la cavité utérine. Leur aspect change au fil des jours. D’abord d’une couleur rouge vif, elles deviennent plus foncées. De même abondantes au début, elles seront plus rares avec le temps. » La fin des lochies se repère par « un écoulement jaune clair ou incolore ».

Pendant les lochies, le port de serviettes hygiéniques ou de couches adaptées est recommandé. Les tampons, eux, sont à mettre de côté car ils favoriseraient une infection.

A noter : après les lochies, toute poursuite de l’écoulement et/ou de mauvaises odeurs doivent faire l’objet d’une consultation chez le gynécologue ou la sage-femme pour éliminer le risque infectieux et/ou les complications liées à la cicatrisation.

  • Source : « Attendre un enfant », Pr René Frydman, gynécologue obstétricien et Christine Schilte, Edition Hachette Famille, 559 pages, 29,90 euros

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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