











Il n’en a pas fallu davantage pour que se répande une crainte attribuant le drame à ce vaccin, destiné à protéger contre le cancer du col de l’utérus. Ce dernier pourtant n’est responsable en rien, l’adolescente étant décédée d’une tumeur aux poumons et au cœur. Le lot de vaccins auquel appartenait celui reçu par la jeune Anglaise a été retiré par mesure de précaution, mais le programme national de vaccination se poursuit.
Les virus HPV-16 et HPV-18 se transmettent par voie sexuelle. Ils sont responsables de 70% des cancers du col, qui touchent 3 400 femmes chaque année en France, et en tuent un millier. Deux vaccins, Gardasil et Cervarix, peuvent être administrés aux jeunes femmes avant le début de toute activité sexuelle pour les protéger. Le Gardasil avait déjà fait l’objet de soupçons après deux décès en Europe, mais aucun rapport de cause à effet n’avait été démontré.
Rappelons que des rumeurs avaient déjà été répandues au Royaume-Uni à propos du vaccin rougeole-rubéole-oreillons, accusé de provoquer autisme et rectocolite hémorragique ! Rumeurs dénuées de fondement, dont l’origine frauduleuse a été prouvée. Il s’agissait en fait d’une tentative d’extorsion de fonds montée… par un cabinet d’avocats. Mais la vaccination RRO avait subi un sérieux coup d’arrêt suite à cette affaire.
Source : BMJ, octobre 2009.
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