Après pontage coronaire, la dépression est-elle une priorité ?

10 décembre 2001

Les patients qui ont subi un pontage coronarien et présentent des symptômes dépressifs risquent des complications cardiovasculaires graves.
Elles seraient même deux fois plus fréquentes que chez les patients en bonne santé psychologique. Ingrid Connerney et ses collaborateurs ont étudié l’impact d’un état dépressif sur le devenir des patients après pontage coronarien.

Dans le cadre du Centre médical de l’Université du Maryland et de l’Université de Columbia les auteurs ont suivi, pendant un an, 310 patients des deux sexes qui avaient subi un pontage. Ils ont mesuré leur état psychologique juste avant leur sortie d’hôpital, selon une échelle standardisée et reconnue. Certes, comme le souligne Ingrid Connerney, l’existence d’un état dépressif après un pontage est compréhensible. Elle est même parfois inéluctable, ” en raison des circonstances graves qui accompagnent le pontage “. Or la dépression n’est que trop rarement prise en compte…

Selon cette étude, sa prévalence moyenne varie de 20% à 25%. Il ne s’agit donc pas d’une conséquence inévitable de tout pontage coronarien ! Pour Ingrid Connerney, ” si l’on considère la forte relation qui existe entre dépression et complications cardiaques, d’autres études devraient être réalisées pour déterminer si le traitement de la dépression réduit le risque de survenue d’un accident cardiaque après pontage coronarien “.

  • Source : The Lancet, 24 novembre 2001

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