Après un AVC : des associations de patients pour se sentir moins seul.

28 avril 2003

Quand on est handicapé par les séquelles d’un AVC, du jour au lendemain rien n’est plus comme avant. Les patients en témoignent :

  • « Je me sens seul à vivre la maladie, et incompris des gens qui vont bien »
  • « Les copains on les voit moins, parce qu’on supporte mal le regard des autres on peut plus avoir de vie sociale »
  • « J’ai la chance que mon épouse soit restée à coté de moi, parce que je sais que beaucoup de couples ne résistent pas à cette épreuve ».

Neurologue, chef du service de Neurologie au centre hospitalier de Fleyriat dans l’Ain, le Dr Jacques Boulliat a été vivement frappé par ces drames humains. C’est ce qui l’a incité à fonder, en 1998, l’association France AVC. « Quand l’accident cérébral arrive, à l’hôpital on est entouré, soigné. Si on à un handicap, on est pris en charge par la rééducation .» Mais quand la rééducation prend fin, c’est le retour à la maison, et « tout d’un coup on se retrouve face à ses quatre murs » pour affronter le handicap dans la vie de tous les jours.

Pour le conjoint aussi la vie change. De nouvelles charges, de nouvelles responsabilités vont retomber sur ses épaules. La situation est grave dans un couple âgé, ce qui est le cas le plus fréquent. Mais elle peut le devenir encore plus au sein d’un couple jeune. Car certains AVC surviennent au cours de la quarantaine. « Si un homme de 45 ans fait un accident vasculaire cérébral, s’il garde des séquelles sa femme va se retrouver avec les enfants, le travail, les traites à rembourser, les emprunts… » souligne Jacques Boulliat. Et l’épreuve quotidienne prolonge le drame instantané…

Au départ de France AVC, il s’agissait surtout d’apporter un soutien aux patients et à leurs familles, et de « mettre sur pied pour cela des groupes de bénévoles, qui iraient une fois ou deux tous les quinze jours au domicile des patients, pour les sortir de leur solitude, leur offrir une écoute. » En 5 ans, France AVC a grandi. L’association s’est fixé d’autres buts, comme l’information des pouvoirs publics et du public en général, l’aide à la recherche, la formation des médecins et des paramédicaux… Pour être toujours plus proche des patients, elle crée aussi des antennes départementales ou régionales. Au siège de Bourg-en-Bresse s’ajoutent désormais des adresses à Dijon, Mâcon, Sainte-Ruffine, Paris (tout de même !) et maintenant Nantes. Et dans quelques semaines sans doute, d’autres volontaires feront tourner l’association à Nice, Lyon, Mulhouse, Lons le Saulnier.

Les adresses de France AVC :

  • sur internet à france-avc@wanadoo.fr
  • dans l’Ain au 7 avenue Pierre Sémard, 01000 Bourg en Bresse ;
  • en Côte d’Or à l’Hotel des Sociétés, 7 Rue du Dr Maret, 21000 Dijon ;
  • dans la Saône et Loire au 17 rue Mozart, 71000 Mâcon et as.franceavc71@wanadoo.fr;
  • dans la Moselle au 10, Chemin des Bruyères, 57130 Ste Ruffine ;
  • Paris Ile de France au CHU Sainte Anne, 1 Cours Cabanis, 75014 Paris et france-avc.idf@wanadoo.fr ;
  • A Nantes auprès de Dr Benoît Guillon, Hôpital Nord, Clinique neurologique, 44093 Nantes Cedex
  • Et si vous souhaitez créer une association dans votre région, contactez l’antenne existante la plus proche de chez vous. Ses responsables vous accompagneront.
  • Source : INSEE, avril 2003

Aller à la barre d’outils