Après un AVC, musique Maestro !
30 mars 2012
Lecture, peinture, théâtre… L’appétence pour l’art serait bien utile aux victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Selon des chercheurs italiens en effet, leur intérêt pour les activités artistiques améliorerait leur qualité de vie.
« Toutes les six secondes, une personne dans le monde est frappée par un AVC » explique le Dr Ercole Vellone, de l’Université de Tor Vergata, à Rome. Il est donc prioritaire dans une perspective de santé publique, d’«identifier des stratégies permettant d’améliorer la qualité de vie de ces patients. Et l’art paraît être une piste prometteuse ».
Pour parvenir à cette conclusion, ses collaborateurs ont suivi 192 patients, âgés en moyenne de 70 ans et qui tous, avaient fait un AVC. En s’appuyant sur une seule question – « Aimez-vous l’art ? »- les chercheurs ont pu répartir leurs malades en deux groupes. Le premier rassemblait les amateurs de peinture, de musique ou de théâtre. Il rassemblait 105 patients. Le second groupe – avec seulement 87 sujets – rassemblait ceux qui se déclaraient réfractaires à toute forme d’expression artistique.
Pour mieux récupérer, stimuler le cerveau
Résultat : les patients qui se disaient intéressés par l’art paraissaient aussi dans l’ensemble, en meilleure santé. Ils ont plus facilement récupéré une partie de leurs capacités motrices, et ont fait preuve de davantage de tonus. Les épisodes dépressifs étaient également moins fréquents parmi eux, et ils se disaient en général, plus détendus. Leurs capacités à communiquer enfin, s’en trouvaient logiquement améliorées.
Selon le Dr Vellone, « l’art n’influe pas sur la survenue d’un AVC. En revanche il affecte bien la capacité de récupération après ce dernier. Nos résultats suggèrent que le fait de s’intéresser à la musique ou à la peinture par exemple, peut avoir un impact à long terme sur le cerveau. Cela l’aiderait à récupérer en cas d’accident ».
Il précise d’ailleurs, que « d’autres travaux avaient déjà montré que l’écoute par un individu, de sa musique préférée, favoriserait la libération de dopamine. Cette dernière est le point de départ du circuit de récompense qui active à son tour l’ocytocine – l’hormone de l’amour- et des endorphines ».