Arrêt du THS : quelle alternative contre l’ostéoporose ?

17 mars 2004

Non sans consulter votre médecin, vous avez arrêté votre traitement hormonal substitutif (THS). Que faire maintenant, pour prévenir la perte osseuse? Existe t-il d’autre alternative au THS, qui jusqu’à présent était considéré comme une référence dans ce domaine ?

Pour vous donc, le THS c’est fini. Vous faites partie de ces femmes pour lesquelles les risques de cancer du sein étaient trop importants pour justifier le poursuite de ce traitement. Pour autant, vous êtes inquiète. A juste titre d’ailleurs, car l’ostéoporose est une maladie grave. A partir de 55 ans, un tiers des patientes victimes d’une fracture due à l’ostéoporose décède dans l’année qui suit. C’est effrayant !

En ligne de mire, les femmes de petits poids, qui fument, et ne font aucun exercice physique.

L’ostéoporose, c’est le seul véritable problème de la ménopause. C’est aussi le seul qui, sans exception, touche pratiquement toutes les femmes après la ménopause… A des degrés plus ou moins sévères en effet, peu de femmes sont épargnées. Et il faut agir vite, car c’est dès les premiers mois d’arrêt du THS, que la perte osseuse est la plus importante.

Or à ce jour, comme nous l’explique le Pr Patrick Gepner, rhumatologue à Suresnes près de Paris, un seul type de médicament possède des effets protecteurs scientifiquement démontrés contre les risques de fractures. ” La classe des biphosphonates, qui permettent d’interrompre la perte osseuse, mais également de regagner de la masse osseuse pour se mettre à l’abri du risque de fracture “.

D’ailleurs, une étude récente a révélé que ces molécules – qui ne sont pas d’origine hormonale – sont capables de prévenir la perte osseuse. Mieux, elles augmentent également la densité minérale osseuse de la colonne vertébrale et de la hanche. Et cela même chez les femmes ménopausées qui ont arrêté leur THS. Des résultats pour l’heure uniques, qui distinguent les biphosphonates des autres traitements – tels que les SERMS – dont les vertus sont loin d’être reconnues sur ce point.

  • Source : de nos envoyés spéciaux au Médec, Paris, 16-19 mars 2004

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