Aspartame : l’absence de risque confirmée
10 décembre 2013
C’est officiel ! Pour l’Agence européenne de Sécurité alimentaire (EFSA), l’aspartame est sans danger pour la consommation humaine. Et ce aux niveaux actuels d’exposition. Elle conclut ainsi l’évaluation complète des risques liés à cet édulcorant. Lequel était accusé depuis de nombreuses années de (presque) tous les maux !
Des études publiées ces dernières années ont mis en doute l’innocuité de l’aspartame. La dernière en date dénonçait le risque de naissances prématurées chez les consommatrices de boissons édulcorées. Or les différentes agences sanitaires saisies de la question avaient conclu que les dernières études souffraient de biais statistiques.
En mai 2011 donc, l’EFSA lançait un appel public grâce auquel plus de 600 données scientifiques ont été recueillies. En février 2013, elle a initié une nouvelle consultation publique, suscitant 200 commentaires qui ont été pris en considération. Un travail de longue haleine… A en croire Alicja Mortensen, présidente du groupe scientifique de l’EFSA sur les additifs alimentaires, « ce travail représente l’une des évaluations les plus exhaustives des risques associés à l’aspartame jamais entreprises ».
Cancers, troubles du développement, grossesse… aucun risque
Selon les experts de l’EFSA, la dose journalière acceptable (DJA) d’aspartame, qui est actuellement de 40 mg par kg de poids corporel et par jour, est sans risque pour la santé humaine. Seule exception, les patients souffrant de phénylcétonurie (PCU). Ces derniers doivent en effet s’abstenir d’en consommer. Leur organisme est incapable de dégrader la phénylalanine, acide aminé contenu dans cet édulcorant. Si vous êtes concerné (mais vous le savez nécessairement car la PCU est systématiquement dépistée à la naissance – lisez bien les étiquettes des produits.
Les experts par ailleurs, concluent que la consommation de cet édulcorant n’augmentait pas le risque de dommages génétiques, de cancer, de troubles cérébraux ou du système nerveux central. Il a par ailleurs été démontré que l’aspartame n’affecterait pas le comportement ni les fonctions cognitives de l’enfant, comme de l’adulte. Durant la grossesse enfin, l’exposition à la phénylalanine n’entraîne aucun risque pour le développement du fœtus.
L’association internationale des fabricants d’édulcorants (ISA) se félicite de l’avis définitif de l’EFSA. Ses responsables saluent « une décision qui vient corroborer les conclusions de plus de 600 travaux scientifiques sur 40 ans, conformément au consensus scientifique sur cet édulcorant. »
Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot