Aspirine et médicaments dans la prévention des cancers: un espoir « sérieux »

10 juin 1997

Le Centre International de Recherche contre le Cancer de l’OMS, à Lyon, étudie l’utilisation de l’aspirine et d’autres médicaments similaires comme le sulindac, l’indométhacine et le piroxicam dans la prévention du cancer colo-rectal. Chacun connaît l’aspirine, et les autres médicaments sont des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS). Il y a plusieurs années qu’on leur prête un effet protecteur contre le cancer du côlon et du rectum.

Chaque année, près de 500.000 personnes en meurent dans le monde. On enregistre 900.000 nouveaux cas, ce qui les place en 3ème position. C’est dire l’importance du travail entrepris par les chercheurs du CIRC, qui cherchent à déterminer si la prise régulière de faibles doses peut avoir un effet protecteur.

Les premiers résultats indiquent un réel effet préventif de l’aspirine, qui augmente avec la durée d’utilisation pour atteindre une diminution du risque de 50%. Quant au sulindac, il serait « porteur d’espoir pour la réduction des polypes intestinaux chez les malades atteints d’une pathologie héréditaire qui évolue vers le cancer (mais) les recherches doivent se poursuivre pour vérifier si le risque de cancer du colorectum est réduit chez ces malades ». Il reste aussi à évaluer le rapport entre le bénéfice escompté et les risques d’effets indésirables. Les premiers résultats indiquent un réel effet préventif de l’aspirine.

  • Source : Archives of Internal Medicine, 1999;159:2413-2418

Aller à la barre d’outils