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La pénurie de personnel médical et les inégalités d’accès au dépistage concernent aussi l’école en France. Voici le triste constat dressé par l’Académie nationale de médecine. Sa réaction ? Elle recommande à l’Education nationale et au gouvernement de trouver rapidement des solutions pour inverser la tendance. Remédier à la pénurie des médecins scolaires, recentrer leur activité sur le dépistage et assurer l’examen de santé à tous les enfants de 6 ans. Entre autres.
« La médecine scolaire concerne plus de 12 millions d’élèves en France », rappelle l’Académie de médecine. Or depuis quelques années, elle souffre d’une pénurie de personnel. Ainsi, « le nombre de médecins scolaires est en diminution constante passant de 1 400 en 2006 à 1 000 en 2016 ».
Les raisons ? Entre autres, « l’attractivité pour [cette fonction] est médiocre en raison de sa faible reconnaissance professionnelle et des mauvaises conditions matérielles », souligne la Docte Assemblée. De plus, « les tâches des personnels de santé se sont étendues à la prise en charge des élèves ayant une maladie chronique (en 1993), l’aide aux élèves atteints de handicap (en 2005) ou celle des enfants ayant des difficultés d’apprentissage (en 2015). Sans pour autant obtenir davantage de moyens pour y répondre.
Autre souci : l’inégalité dont souffrent les enfants en matière de prise en charge par un médecin scolaire. Et pour cause, « leur répartition est très hétérogène, allant de 2 000 à 46 000 élèves pour un seul praticien de l’Education nationale ». En moyenne, « seulement un peu plus de la moitié (57%) des élèves ont eu un examen de santé pratiqué par un médecin ou par un infirmier en 2015 », poursuit l’Académie de médecine.
Rétablir l’égalité de l’accès aux soins à l’école
« La carence en médecins scolaires menace la qualité et l’égalité du dépistage précoce et de la prévention, en particulier pour les grands problèmes de l’adolescence: échec scolaire, addictions, obésité, troubles neuropsychiques », déplore l’Académie.
C’est dans ce contexte que celle-ci recommande donc :
Source : Académie nationale de médecine, 24 octobre 2017
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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