Associations médicamenteuses contre-indiquées : des chiffres alarmants !

29 janvier 2003

Près de 15% des prescripteurs toutes spécialités confondues ont prescrit au moins une fois une Association médicamenteuse formellement contre-indiquée (AFCI) au cours de l’année 2000. C’est le résultat pour le moins inquiétant d’une étude de la CNAM.

La Caisse a étudié plus de 300 millions d’ordonnances sur un an. Parmi ces dernières, 58 823 présentaient des AFCI, soit 0,019% des prescriptions. C’est relativement rare, d’accord. Mais ces AFCI n’en constituent pas moins un réel danger. Car certaines sont potentiellement dangereuses. Par ailleurs, elles ne sont pas le fait de quelques médecins isolés, au contraire.

Un praticien sur six a prescrit au moins une fois une AFCI. Et sept pharmacies sur dix ont également délivré au moins une fois une AFCI. Des chiffres effarants. Face à la diversité des médicaments disponibles, « le recours à la seule mémoire humaine, ou l’utilisation de dictionnaires papiers ne semblent plus complètement adaptés aux conditions d’exercice de la médecine et de la pharmacie », précise la CNAM. Une solution a retenu l’attention de la Caisse : « la généralisation des logiciels d’aide à la prescription et à la dispensation devrait permettre de mieux prévenir le risque lié aux AFCI. »

  • Source : CNAM, 9 janvier 2003

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