Asthme, allergies : un conseiller traque vos polluants

18 avril 2014

Le métier de conseiller médical en environnement intérieur (CMEI) poursuit son développement en France. Au petit trot. Actuellement, 150 de ces professionnels sont formés à réaliser un audit de notre environnement intérieur. Ils agissent sur prescription médicale. Et aujourd’hui, l’heure est aux premières évaluations.

Martine Ott a été la première CMEI à se lancer. C’était dans les années 90. Le métier reste toutefois méconnu aussi bien de certains médecins que du grand public. « Actuellement 150 professionnels sont formés dans le cadre d’un diplôme spécifique et 60 exercent pleinement », nous explique-t-elle. « Nous agissons toujours sur demande du médecin ».

Des symptômes tels que le nez qui coule ou une toux à la maison, et seulement à la maison, doivent alerter. Si vous êtes concernés, parlez-en à votre médecin traitant. S’il suspecte un lien entre le logement et une pathologie allergique et/ou respiratoire, il pourra vous prescrire un bilan allergologique. « Dans la majorité des cas, les troubles proviennent d’une inadéquation entre les systèmes de ventilation, d’isolation et de chauffage. »

Prise en charge des visites

Sur le plan pratique, les visites durent entre 1h30 et 2 heures. « Après avoir colligé tous les renseignements concernant les revêtements et les matériaux utilisés dans l’habitat, nous effectuons des prélèvements pour doser différents polluants », reprend Martine Ott. « La visite se termine par une série de recommandations. Nous insistons régulièrement sur les bénéfices de l’aération ». A noter que ces interventions sont prises en charge par l’Assurance-maladie et certaines mutuelles. « Le patient n’a rien à débourser », ajoute-t-elle.

Dans quelle mesure ces démarches sont-elles bénéfiques ? L’heure est désormais à l’évaluation. « En 2004, une étude réalisée aux Etats-Unis avait démontré que le rapport coût-efficacité était positif », poursuit la conseillère. Autrement dit, que l’éviction des polluants coûtait moins cher que la prise en charge des patients. Des études de ce type doivent prochainement démarrer en France, en Bourgogne notamment.  Pour en soir davantage sur les CMEI et/ou en trouver un près de chez vous, rendez-vous sur http://cmei.france.free.fr/.

 

  • Source : Interview de Martine Ott, 18 mars 2014 - New England Journal of Medicine, 9 septembre 2004, DOI: 10.1056/NEJMoa032097

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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