Asthme et tabagisme passif : le lien est démontré !

08 novembre 2001

Le tabagisme passif joue un rôle important dans de nombreuses affections respiratoires. Et notamment dans l’apparition et le développement de l’asthme.
Plusieurs études le démontrent clairement. Un travail finlandais d’abord, qui porte sur plus de 700 sujets. Maritta Jaakkola, coordinatrice de l’étude, avance des chiffres éloquents. Les sujets exposés à la fumée sur leur lieu de travail ont un risque d’asthme multiplié par 2,16. Lorsqu’il s’agit du tabagisme du conjoint, le risque est multiplié par pratiquement 4,8.

Une étude allemande a même établi le rôle du tabagisme passif sur le lieu de travail comme facteur de cancer bronchique. Les auteurs ont en effet remarqué, à partir du cas de 234 non-fumeuses atteintes d’un cancer du poumon, que le tabagisme passif était plus dangereux sur le lieu de travail qu’à la maison. En effet, leur niveau de risque a été augmenté de 67% pour 76 000 heures ou plus de tabagisme passif à la maison, où elles ne passaient que quelques heures chaque soir. Et de… 167% pour 40 000 heures ou plus d’inhalation de fumée sur le lieu de travail, où elles passaient le plus clair de leur temps !

Tous ces résultats corroborent ceux de la vaste étude épidémiologique ECRHS – European Community Respiratory Health – menée dans 16 pays. La moitié des sujets étudiés était régulièrement exposée au tabagisme passif, notamment sur le lieu de travail. Ce travail a montré une plus grande incidence des symptômes respiratoires nocturnes, d’un souffle court après l’effort et de l’asthme. CQFD !

  • Source : Le Quotidien du Médecin, 26 octobre 2001

Aller à la barre d’outils