Asthme : le danger est d’abord dans la maison

13 février 2001

Pour l’asthmatique, l’air le plus dangereux à respirer n’est pas forcément celui des rues… Certes, il est parfaitement légitime de chercher à réduire la pollution atmosphérique. Pourtant, il est peut-être plus urgent encore de s’inquiéter des risques liés à… l’exposition domestique. Il y a d’abord, évidemment, celui qui est inhérent au tabagisme passif. Tout a été dit sur le sujet mais sans doute un petit rappel de temps à autre n’est-il pas inutile ! En revanche, l’influence très réelle des allergènes domestiques sur l’état de santé des asthmatiques est largement sous-estimée.

Les acariens, les moisissures mais aussi les systèmes de chauffage, les produits ménagers ou… les animaux domestiques entretiennent l’irritation. Au point qu’ils rendent parfois les traitements inopérants !

Ecologie oblige, nous résumons un peu trop facilement la notion de pollution atmosphérique à la seule pollution extérieure : urbaine, automobile, industrielle… Il n’a pourtant jamais été prouvé qu’elle était susceptible de provoquer un asthme chez une personne bien-portante, même si bien sûr elle peut déclencher des poussées chez une personne déjà asthmatique. Le rôle initiateur de certains allergènes domestiques – cafards, poils de chien et surtout de chat, produits ménagers divers – est en revanche amplement prouvé.

Or cette pollution intérieure est en grande partie contrôlable par des mesures de salubrité et d’hygiène : aération des pièces, lutte contre l’humidité, suppression des moquettes et tissus muraux, éviction des animaux domestiques. Associées à la suppression du tabagisme passif, ces mesures permettent bien souvent d’améliorer sensiblement l’état de l’asthmatique, diminuant le nombre comme l’importance des crises.

  • Source : Panorama du Médecin, 1er février 2001

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