Asthme : les seniors mal traités…

… quand ils sont traités ! Tant le diagnostic de la maladie que l’observance du traitement sont problématiques.
Surtout chez les plus de 65 ans. D’après le Dr Karen Huss de la Johns Hopkins University School of Nursing, les deux tiers des seniors souffriraient d’un asthme modéré à sévère mal traité ou… pas traité du tout !

Son travail a porté sur 80 sujets de plus de 65 ans. Parmi ces derniers, 75% se sont avérés allergiques à un allergène atmosphérique et 53% à un allergène domestique. Poussières, moisissures, blattes, poils de chats et de chiens ont été les allergènes les plus souvent isolés

D’après Karen Huss, « l’asthme est un problème chronique majeur chez les personnes âgées. Et malgré sa forte prévalence, la majorité des allergènes de leur domicile ne sont jamais identifiés ». Peut-être encore plus préoccupant, son étude a révélé qu’un tiers des sujets traités pour l’asthme n’utilise pas les corticoïdes inhalés prescrits par son médecin.

Ces malades s’exposent alors à des crises plus fréquentes. Et leur qualité de vie s’en trouve logiquement très altérée. A tel point poursuit Karen Huss, « qu’ils deviennent peu disposés envers les tâches domestiques quotidiennes. Comme passer l’aspirateur ou nettoyer les meubles. Car dans ces moments-là, les concentrations en allergènes atteignent un tel niveau que leur état asthmatique s’en trouve exacerbé…»

C’est le début d’un cercle vicieux. Car un logement mal entretenu devient un nid à poussières de plus en plus dangereux pour ces malheureux vieillards.

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  Source : Annals of Allergy, 24 mai 2001