











Le Bureau International du Travail identifie pas moins de « 200 substances différentes susceptibles de provoquer un asthme professionnel » et ses experts estiment qu’il s’agit de la maladie professionnelle la plus commune dans les pays développés. Les travailleurs sont de plus en plus mobiles et courent le risque d’être exposés à des substances très diverses. Par ailleurs le développement du travail intérimaire contribue à la moindre observance des règles de sécurité, donc à une plus grande exposition.
En France où la Société Française de Médecine du Travail (SFMT) a mis en place un observatoire national de l’asthme professionnel, la proportion des asthmes liés au travail atteindrait 2% de la totalité des malades et 15% des patients adultes! Encore ces chiffres ne prennent-ils pas en compte le fait que l’asthme professionnel est peu déclaré: d’après Panorama du Médecin moins de 20% des asthmes professionnels seraient effectivement déclarés comme maladie professionnelle.
N’hésitez pas à demander à votre médecin de le faire, même s’il n’a pas identifié l’agent responsable. Le « tableau 66 » qui régit le cas des « affections respiratoires de mécanisme allergique » permet de ne pas préciser de substance causale. Dès que cette déclaration est faite auprès de votre caisse primaire, la procédure de prise en charge est déclenchée, permettant de bénéficier de soins gratuits et d’indemnités journalières.
Les professions concernées sont nombreuses: boulangerie, menuiserie, horticulture, bâtiment et travaux publics, travail en laboratoire ou industries chimiques sont toutes reconnues comme à risque. Soyez donc vigilant si vous éprouvez des troubles respiratoires et même une simple gêne avec une respiration sifflante. Les traitements les plus récents permettent de mieux traiter le fond de la maladie mais il est important de les mettre en œuvre à un stade précoce.
Source : Encyclopédie de la Santé et de l’hygiène au travail, BIT, Genève;
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