Asthme sévère : retrouver le souffle de la vie est possible !

04 mai 2021

Maladie respiratoire trop souvent banalisée, l’asthme dans sa forme sévère impacte considérablement la qualité de vie des patients. D’autant plus lorsque cette maladie n’est pas contrôlée. Or il n’y a pas de fatalité. Une prise en charge adaptée associée à l’éducation thérapeutique permet d’enclencher un cercle vertueux, où vous retrouverez à la fois le souffle et le contrôle sur votre asthme sévère. A l’occasion de la Journée mondiale ce 5 mai, les explications du Dr Alain Bernady.

Caractérisé par une inflammation des bronches, à l’origine de toux, de sifflements et d’essoufflement, l’asthme touche en France plus de 4 millions de personnes. Autant de symptômes qui, en cas d’asthme sévère s’intensifient et altèrent considérablement la qualité de vie des patients. « Sans une prise en charge adaptée, ces patients entrent dans un véritable cercle vicieux entraînant une sédentarisation, des exacerbations et des hospitalisations », explique le Dr Alain Bernady, pneumologue au Centre de Soins de Suite et de Réadaptation (SSR) Toki-Eder de Combo les Bains. « Ces malades vont en quelque sorte perdre leur souffle. »

Une prise en charge adaptée
Afin de reprendre en main sa maladie, de retrouver son souffle, la place du traitement est déterminante avant qu’il ne soit trop tard. « Dans la prise en charge de l’asthme sévère, il convient d’adapter les traitements, lesquels reposent notamment sur des immunothérapies. Cette stratégie personnalisée, nécessitant un diagnostic long par un pneumologue, permet d’améliorer de manière très significative la maladie. »

Dire non à la sédentarité
En soutien au traitement médicamenteux, la reprise de l’activité physique constitue la pierre angulaire de la stratégie visant à sortir le patient d’une forme de fatalité. « La sédentarité dans un asthme sévère mal contrôlé apparaît progressivement, elle prend de plus en plus de place. Résultats, la personne perd confiance en ses capacités physiques et se renferme avec des conséquences qui peuvent aller jusqu’aux troubles dépressifs. Nous devons sortir les patients de ce cercle vicieux, leur donner les moyens de reprendre en main leur vie sociale, professionnelle en réinvestissant le champ de l’activité physique. »

Reprendre l’activité physique
En fonction du degré de sédentarité et de déconditionnement du patient, le Dr Bernady conseille dans un premier temps de l’accompagner dans sa reprise de l’activité physique. « Avec l’aide d’un kinésithérapeute ou d’un éducateur sportif, l’objectif sera de le guider et d’adapter l’effort à son état de santé pour se remuscler et optimiser le fonctionnement cardio-respiratoire. » Les résultats sont rapidement visibles, en termes de diminution du nombre de crises et d’hospitalisations. « Les patients vont gagner en souffle et donc en qualité de vie, avec moins de stress et davantage d’entrain pour leurs vies sociales et professionnelles. »

S’éduquer à sa maladie
Autre point essentiel pour reprendre sa maladie en main, l’éducation thérapeutique. « Apprendre à vivre avec sa maladie, bien comprendre l’intérêt des traitements, modifier certains comportements. Voici autant d’outils qui tous visent à améliorer la qualité de vie des patients », explique le Dr Bernady.

Reprendre le contrôle de son souffle
Bouchra peut en témoigner. Agée de 44 ans, elle souffre d’un asthme sévère. « Avant mon séjour en soins de suite où j’ai participé à de la rééducation physique et différents ateliers d’éducation thérapeutique, ma vie était un enfer. Je ne pouvais tout simplement plus monter des escaliers. Lorsque j’emmenais mes enfants à l’école je devais me reposer deux heures afin de reprendre mon souffle. » Après son séjour au Centre de Soins de Suite et de Réadaptation (SSR) Toki-Eder, Bouchra se sent beaucoup mieux. « Je peux par exemple faire des activités avec mes enfants. J’ai la sensation d’avoir pris ma maladie en main, c’est un vrai changement. »

Rejoignez le défi proposé par Sanofi Genzyme sur les réseaux sociaux sous l’hashtag #NextBreathChallenge qui vous invite à souffler sur une bougie virtuelle. A chaque partage, un don sera reversé à l’association internationale « Global Allergy and Airways Patient Platform ».
Pour en savoir plus : https://www.asthme-severe.fr

  • Source : Delmas MC, Guignon N, Leynaert B, Com Ruelle L, Annesi-Maesano I, Herbet JB, Fuhrman C. Prévalence de l’asthme chez l’enfant en France. Arch pediatr 2009;16:1261-9 – interviews Bouchra et Dr Alain Bernady, avril 2021

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon

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