Asthme : un malade sur deux…

Oui, un malade sur deux seulement prend régulièrement son traitement. Tout au moins, à en croire une enquête récente publiée dans le « Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire » du ministère de la Santé. La même recherche signale par ailleurs que la consommation des corticoïdes inhalés serait inférieure de 3 à 4 fois à ce qu’en attendent les spécialistes de la santé publique.

Cette situation est réellement préoccupante. Il y aurait en France plus de 3,5 millions de malades victimes, pour un grand nombre, de facteurs de risque liés à l’environnement. Poils de chats et de chiens, acariens, tabagisme passif, moisissures, et à moindre degré les particules émises par les échappements de moteurs diesel… Tous ces éléments concourent au développement de la maladie asthmatique.

Le problème de l’observance des prescriptions est des plus sérieux. Un malade non observant est davantage exposé aux crises, et à leurs conséquences parfois dramatiques. Or ces dernières peuvent être prévenues lorsque les patients suivent l’évolution de leur performance respiratoire. Encore faut-il, là encore, qu’ils utilisent à bon escient le matériel basique nécessaire à cet effet, qui plus est pris en charge par l’assurance maladie.

Depuis quelques années, des centres d’éducation du patient asthmatique ouvrent leurs portes. Ces « écoles de l’asthme » ont vocation à augmenter à la fois la part des malades effectivement pris en charge, et leur autonomie face à la maladie. Aujourd’hui, elles sont malheureusement trop peu fréquentées…

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  Source : Panorama du Médecin, 8 mars 2001