Attentats : la souffrance des survivants

02 août 2005

Londres, Beyrouth, Charm-El-Cheikh… Les attentats se poursuivent avec leur lot de morts et de rescapés. Or ces derniers, choqués, conservent souvent des séquelles psychologiques durables. Il s’agit des troubles du stress post-traumatique (TSPT).

C’est un syndrome fréquemment observé à la suite d’attentats donc, mais aussi de catastrophes naturelles et de prises d’otages. Beaucoup de survivants revenus de l’enfer, heurtés par l’intensité et l’horreur des événements, devront vivre des années avec le souvenir. Le critère déterminant est le caractère exceptionnel et imprévisible des événements en question.

Les rescapés éprouvent d’abord l’impression continuelle de revivre l’évènement. Ils sont en état d’hyper-vigilance. Ils sont en proie à des souvenirs répétitifs et des cauchemars, des accès de colère et des troubles de la concentration, des idées suicidaires… Autant de symptômes susceptibles d’induire un état dépressif.

Pis, les TSPT se transmettraient même en “héritage”. Une étude américaine révèle en effet que des femmes, enceintes au moment des attentats du 11 septembre contre les tours jumelles de Manhattan, auraient transmis leur stress à leur enfant. En clair, le contre-coup d’un attentat parmi les rescapés ne doit jamais être sous-estimé. Un soutien psychologique à long terme est indispensable. Etudié depuis plusieurs dizaines d’années, le syndrome de stress post-traumatique n’a été élevé par l’OMS au rang de “maladie” qu’en 1992. Mais à Paris, à Madrid, à Bagdad, Tel Aviv et ailleurs, des femmes et des hommes par milliers le vivent au quotidien.

  • Source : photo Adam Stacey, King's Cross

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