Attentats, tremblements de terre… les chaînes d’info en continu cultivent l’angoisse
02 mai 2019
Goran Petric/shutterstock.com
Regarder les chaînes d’info en continu après un attentat ou un désastre naturel peut avoir des effets indésirables. Le visionnage intensif provoque ainsi un important stress et augmente l’angoisse liée à la peur qu’un événement similaire se reproduise.
« Il est tout à fait naturel d’être inquiet et incertain lorsqu’un attentat ou un ouragan se produit », souligne Roxane Cohen Silver de l’Université de Californie (Irvine) , auteur d’un travail sur l’impact des médias. Et le fait de chercher à s’informer via les médias est une réaction rationnelle et une manière de tenter de calmer leur stress. Toutefois, cette pratique peut avoir un effet totalement inverse.
La santé mentale et physique affectée
Au cours d’une étude menée auprès de 4 000 Américains durant 3 ans après les attentats du Marathon de Boston en 2013 et après le massacre dans une boîte de nuit d’Orlando en Floride, les participants ont été interrogés à 4 reprises concernant leur ressenti et leur consommation médiatique en relation avec les événements.
Résultats, « l’exposition continue à des médias d’information suite à une tragédie collective est associée à des conséquences néfastes sur la santé mentale (flashback par exemple) et des problèmes de santé physique », soulignent les auteurs.
Ces derniers recommandent donc aux chaînes d’information en continu « d’équilibrer davantage entre les aspects sensationnalistes de leur couverture de l’événement et des analyses plus distanciées ».
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Source : University of California – Irvine, 17 avril 2019
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche