











La conjonction du papy-boom et de laugmentation de notre espérance de vie risque davoir des conséquences inattendues ! Les spécialistes prévoient en effet un accroissement du nombre de cas dhypertrophie bénigne (HBP) et de cancers de la prostate.
«Les enfants du baby-boom (1945-1950) entrent aujourdhui dans la soixantaine, lâge du développement de lHBP» a précisé au MEDEC le Pr Philippe Mangin, chef du service durologie au CHU de Nancy-Brabois. Dans les cinq ans à venir, la France comptera ainsi deux fois plus dhommes de plus de 60 ans ! Une meilleure prise en charge de leurs problèmes de santé et notamment de lHBP – simpose donc.
Elle passe dabord par un renouvellement de la démarche diagnostique. Car les troubles urinaires chez lhomme âgé ne doivent pas surprendre. Avec lâge la prostate une petite glande située sous la vessie et qui enserre lurètre augmente de volume. Ce qui à terme occasionne une gêne voire des troubles urinaires. Passé 60 ans, environ 30% des hommes éprouvent des symptômes urinaires. Est-ce grave ? En fait cette hypertrophie de la prostate est souvent bénigne. Mais suivant les dernières recommandations de lAssociation européenne durologie, ce qualificatif ne doit être employé que si la mesure du PSA (Antigène spécifique de la prostate) est strictement normale.
Côté traitement, larrivée de bithérapies constitue un «grand pas en avant». Cette nouvelle approche réduirait en effet des deux-tiers le risque de voir progresser lHBP. Un résultat sans équivalent aujourdhui.
Pour ce qui concerne le cancer de la prostate le Pr Christian Coulange, du CHU de Marseille, souligne «limportance de mieux informer lensemble de la population masculine française». Une stratégie qui doit impérativement passer par un dosage annuel du PSA, «un outil de diagnostic qui permet à la fois un excellent dépistage et un très bon suivi du traitement».
Source : de nos envoyés spéciaux au MEDEC, Paris, 15-18 mars 2005
Recevez chaque jour par e-mail les dernières actualités santé.