











«Le XXIème siècle sera le siècle de la santé». En présence du Dr Marc Danzon, le Directeur de lOMS pour lEurope avec lequel il a inauguré hier le 33ème MEDEC, Philippe Douste-Blazy a affirmé les ambitions françaises en matière de santé.
Des ambitions très importantes «Jai la certitude que lindustrie pharmaceutique sera un des vecteurs de la croissance économique de demain. Mais une croissance exigeante et reposant nécessairement sur de véritables innovations thérapeutiques pour le patient» a-t-il expliqué. Pour matérialiser cette croissance saine, le ministre de la santé a son programme et il tient en deux mots : recherche et innovation. «Pour améliorer laccès aux innovations de demain et aussi leur prise en charge, il faut penser à la recherche aujourdhui. Cest un défi collectif».
Car cest désormais connu, la France a mal à sa recherche. Et pas seulement parce que les chercheurs défilent dans la rue. Le privé, et particulièrement le médicament, a ses propres difficultés. Le ministre compare ainsi, les situations du Royaume-Uni et de la France. «Notre marché est deux fois plus important quant au chiffre daffaires, mais les dépenses de recherche y sont deux fois moins élevées. Le gouvernement souhaite donc renverser cette situation».
Comment cela ? En améliorant la collaboration entre recherche publique et recherche privée par exemple. Le gouvernement veut ainsi créer des «unités mixtes de recherche». Des “pôles de compétitivité” vont aussi voir le jour en France : six axés sur la santé et deux sur la nutrition. Le développement du secteur des biotechnologies fait également partie des priorités. Enfin, le ministre voudrait inciter les laboratoires étrangers à « chercher » en France. «Jaimerais quon prenne en considération ceux qui mettent des billes dans notre pays. Ce nest pas un chantage. Cest du patriotisme».
Source : de nos envoyés spéciaux au MEDEC, Paris, 15-18 mars 2005 - Photo Thierry Chatel
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