











Accueil » Santé Publique » Handicaps » Autisme : dépister par vidéo les moins de 3 ans ?
© Sergey Novikov/shutterstock.com
Le trouble du spectre autistique est difficile à dépister, en particulier chez les tout jeunes enfants qui ne parlent pas encore. Pourtant, un diagnostic précoce permet « de rattraper les retards de développement grâce à une intervention comportemental spécifique, ce qui change totalement la trajectoire d’acquisition de compétences de ces enfants et leur permet bien souvent d’intégrer le circuit scolaire public », relève Marie Schaer du Département de psychiatrie de la Faculté de médecine de l’UNIGE.
Pour ce faire, elle et son équipe se sont penchées sur les caractéristiques du trouble du spectre autistique, c’est-à-dire « une communication non-verbale qui diffère de celle d’un enfant au développement normal ». Ce qui se manifeste notamment par « la difficulté à regarder son interlocuteur/trice, à sourire, à pointer des objets du doigt, la manière à s’intéresser à ce qui l’entoure… »
C’est pour analyser rapidement ces comportements que les chercheurs ont conçu un algorithme innovant. Ce dernier, utilisant l’intelligence artificielle, « analyse en vidéo les mouvements des enfants et identifie si ceux-ci sont caractéristiques du trouble du spectre autistique ou non », précise l’auteur. Testé sur des vidéos de 68 enfants au développement normal et 68 enfants autistes, de moins de 5 ans, l’algorithme se basait uniquement sur les mouvements de l’enfant lorsqu’il interagissait avec une autre personne. Résultat : l’IA obtient un résultat correct dans 80% des cas.
Une réussite d’autant plus intéressante qu’elle nécessite seulement 10 minutes de vidéo, pour une analyse totalement non-invasive (sans pose de capteurs de mouvements par exemple). Les parents inquiets pourraient ainsi obtenir facilement une première évaluation de leur enfant pour des symptômes de l’autisme. Celle-ci devrait ensuite être confirmée par une consultation avec un spécialiste. Un outil pour éviter que ne dure trop longtemps, comme c’est encore le cas aujourd’hui, l’errance diagnostique.
Source : Université de Genève
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emanuel Ducreuzet
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