Automédication : les femmes seraient particulièrement imprudentes

Face au médecin, ne minimisez pas l’importance et le nombre des traitements que vous suivez déjà. Et n’oubliez pas de l’informer de vos comportements d’automédication. Même s’ils vous semblent peu importants ! Vous auriez grand tort…

Pourtant, voilà une petite scène qui va peut-être vous sembler surréaliste. Mais elle est pourtant classique. Disons que nous sommes au cabinet du docteur Watson, gynécologue.

• Dr W: suivez-vous un traitement ?
• Mme M: non, aucun.
• Dr W: des médicaments contre la tension, peut-être ?
• Mme M: oui, mais ce n’est pas vous qui me les avez prescrits!
• Dr W: de l’aspirine ?
• Mme M: plusieurs fois par jour bien sûr. Pour mes maux de tête. Mais ce ne sont pas vraiment des médicaments, n’est-ce pas ?

Eh bien si, justement ! Or une étude américaine, menée pendant 3 ans et demi sur 600 patientes, a montré que près de 220 d’entre elles consommaient au moins quatre médicaments par jour. Et cela pour une bonne centaine d’entre elles, sans ordonnance ! On ne le répètera jamais assez, l’automédication peut avoir de graves conséquences. Méfiez-vous des interactions médicamenteuses: lorsqu’ils sont pris simultanément, certains traitements peuvent devenir inefficaces voire dangereux!

Dans le cas d’espèce, le quart des médicaments consommés étaient des antidépresseurs ou des produits apparentés… Pas anodins, par conséquent! Ces chiffres démontrent bien l’importance d’une prise de conscience des dangers de l’automédication. Et ils justifient l’interrogatoire parfois inquisiteur des médecins. Elémentaire, mon cher Watson!

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  Source : University of Minnesota, 18 février 2004