Autonomie après un AVC: le kiné, une aide bien relative!
01 février 2002
La kinésithérapie naurait quun effet modeste sur lautonomie des patients relevant daccident vasculaire cérébral (AVC).
Ces derniers se trouvent souvent handicapés dans la vie quotidienne: marcher, se lever, monter les escaliers
Tous ces gestes banals deviennent problématiques chez les victimes dun AVC. Et les chutes grèvent leur potentiel dévolution. Voilà pourquoi en règle générale, ces patients sont dirigés vers un kinésithérapeute.
Léquipe de John Green, au Saint Lukes Hospital de Bradford (Royaume-Uni) a évalué les bénéfices de cette thérapie auprès de 164 patients. Un an après un AVC, tous souffraient dun problème de mobilité: incapacité de marcher sans canne, chutes répétées, ralentissement de la marche. Comparés à un groupe de patients qui nont pas été encadrés par un kinésithérapeute, ces malades ont bénéficié « dune amélioration relative de leur mobilité ».
En revanche, les bénéfices relevés au troisième mois, qualifiés par John Green de « légers », nétaient plus visibles au terme des sixième et neuvième mois de suivi. Sans compter que dès larrêt des séances, les maigres progrès accomplis ont disparu
Enfin, il na relevé aucun effet positif sur le niveau dinsertion sociale, danxiété et de stress. Ni surtout, sur la fréquence des chutes.
Décevants, ces résultats vont à lencontre de bien des idées reçues. Ils devront être confirmés par dautres auteurs avant quaucune conclusion nen soit tirée
Soit pour identifier des approches plus efficaces, soit pour envisager une rééducation plus intensive.