Avalanches : les équipements qui sauvent

15 février 2011

En hors-pistes, la sensation de liberté ne doit pas faire oublier le risque d’avalanche. D’autant qu’il existe aujourd’hui de nombreux systèmes de prévention et de protection. Tour d’horizon avec un spécialiste de la question. Dominique Letang est en effet le Directeur de l’Association nationale pour la Neige et l’Etude des Avalanches (ANENA).

Cette association a été fondée en 1971, au lendemain de la catastrophe de Val d’Isère où une coulée de neige avait ravagé un camp de vacances de l’UCPA, faisant 39 morts. « Nous nous battons depuis 40 ans, pour prévenir le risque d’avalanche. Et nous avons beaucoup de travail. Aujourd’hui pourtant, seul un skieur hors-piste sur deux est équipé d’un dispositif adéquat de détection », explique Dominique Letang.

Jamais seul. C’est le conseil élémentaire que doit respecter tout skieur qui souhaite s’aventurer en hors-pistes. « Il faut toujours skier en groupe. En cas d’avalanche en effet, il convient davantage de compter sur ce que nous appelons ‘l’auto-sauvetage de groupe’ que sur les secours traditionnels. Même s’ils sont rapides et efficaces », poursuit-il. Skier en groupe donc, mais pas les uns à côté des autres. « Gardez vos distances ».

Le matin, lisez attentivement le Bulletin d’estimation du risque d’avalanche, sur le site de Météo France. Et respectez les recommandations qui l’accompagnent. Si vous souhaitez enfin, bénéficier d’un avis local, interrogez les pisteurs de la station. Regardez également le ciel. Vous êtes sous de fortes chutes de neige, accompagnées de vent ? Dans le brouillard ? Abstenez-vous.

Les indispensables et utiles Le téléphone portable et le casque font partie des ‘indispensables’, au même titre qu’une sonde à neige et une pelle. Il existe également des dispositifs spécifiques, « indispensables pour les skieurs qui pratiquent assidûment le hors-piste » :
– Un DVA : c’est un détecteur de victime d’avalanche. « Il fonctionne sur le mode émetteur/récepteur et permet de retrouver un skieur enseveli ». Son coût : entre 200 et 250 euros, dans la plupart des magasins ou dans les rayons spécialisés ;
– Un airbag (voir photo ci-contre) : il s’agit de grosses balles gonflables, intégrées à un sac à dos. « Quand une avalanche se déclare, il suffit d’actionner deux petites languettes pour gonfler les deux balles, de 70 litres chacune. Ce système maintien le corps ‘à la surface’, sans l’ensevelir donc. Sur un terrain dégagé – c’est-à-dire dénué de barres rocheuses, n.d.l.r. – il permet vraiment de sauver des vies », explique Dominique Letang. A condition toutefois de ne pas hésiter à investir. De nombreuses marques proposent ces produits, commercialisés aux alentours de 700 euros.

« J’ai bien conscience que les skieurs qui font rarement du hors-pistes ne vont pas investir dans ces systèmes très perfectionnés », poursuit le directeur d’ANENA. C’est pourquoi il leur recommande de privilégier les vêtements dotés du système RECCO®. « Il s’agit de petites pastilles intégrées aux vêtements de ski, et qui émettent un signal radar. C’est très efficace et d’une manière générale, le surcoût est négligeable par rapport à des combinaisons qui en sont dépourvues ». Pour en savoir davantage, demandez à un vendeur spécialisé.

  • Source : Interview de Dominique Letang (ANENA), 14 février 2011

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