AVC : la France creuse son retard

21 février 2006

Les victimes d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) ne sont pas traitées de la même manière en Ile-de-France, en Auvergne ou en Basse-Normandie. En 2006, notre pays ne disposait que du tiers ou du quart des unités spécialisées réellement nécessaires.

Au total, 40 unités neuro-vasculaires seulement sont susceptibles de prendre en charge ces malades. Neurologue et présidente de la Société française neuro-vasculaire, le Pr France Woimant estime qu’il en faudrait “entre 150 et 200 pour l’ensemble du territoire“. Autant dire que nous sommes loin du compte !

Pourtant, c’est bien la seule solution pour la prise en charge d’urgence des patients victimes d’un AVC d’origine ischémique. “Une unité neuro-vasculaire, c’est exactement la même chose que les unités de soins intensifs en cardiologie pour le coeur. Les études ont montré que l’administration du traitement dans les trois heures qui suivent un AVC permettait de réduire les séquelles et de diminuer la mortalité de 30%.

En effet, il est vital d’agir dès les premiers symptômes. Chaque heure perdue représente un peu de fonction cérébrale en moins…. “Environ un tiers des AVC (ischémiques) s’aggravent au cours des toutes premières heures“, souligne France Woimant. Le traitement repose sur la thrombolyse, qui permet de dissoudre le caillot sanguin à l’origine de l’AVC. Mais l’idéal bien sûr, c’est de prévenir l’accident. Et donc de remédier aux facteurs de risque tels que l’hypertension artérielle, le tabagisme et le diabète.

  • Source : Interview Pr France Woimant

Aller à la barre d’outils