AVC : la France sous-équipée pour une prise en charge efficace

19 juin 2009

Selon une enquête de l’association Imagerie santé Avenir qui rassemble des professionnels de l’imagerie médicale, seuls 15% des victimes d’accident vasculaire cérébral (AVC) en France, sont admises dans des unités neurovasculaires (UNV). A titre indicatif, cette proportion atteint 60% dans les pays scandinaves, où ces unités spécialisées sont à la fois plus nombreuses et mieux équipées.

L’objectif théorique de la France est d’avoir mis en place 140 UNV d’ici 2011, mais il n’en existe aujourd’hui que… 77. Autant dire que la mission s’avère quasi impossible. Le développement des UNV est par ailleurs très variable selon les régions. On en compte 14 en Ile-de-France contre une seulement en Auvergne, en Bourgogne ou en Franche-Comté.

Autre constat préoccupant, le recours trop systématique au scanner pour poser le diagnostic d’AVC ischémique. La réalisation d’une imagerie par résonance magnétique (IRM) est aujourd’hui l’examen de référence, celui qui permet d’établir clairement la nature ischémique d’un AVC et d’en apprécier l’étendue. Le scanner lui, est utile dans les cas d’AVC hémorragiques qui représentent 20% des cas.

Actuellement, seuls 32% des établissements ont recours à l’IRM. En cause bien sûr, le manque d’appareils disponibles en urgence. « Le retard français en matière d’équipements IRM influe lourdement sur la pratique des équipes spécialisées dans la prise en charge des patients présentant une pathologie neurovasculaire grave », concluent les responsables d’Imagerie santé Avenir ».

  • Source : Imagerie santé Avenir, 17 juin 2009

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