AVC : la recherche à la traîne…
03 septembre 2004
Des auteurs britanniques affirment qu’en Europe mais aussi dans le monde, les fonds consacrés à la prévention de l’accident vasculaire cérébral (AVC) sont très largement insuffisants. C’est pourtant la deuxième cause de mortalité au monde.
Les sommes concernées sont en tout cas inférieures à celles allouées à la recherche contre d’autres causes importantes de mortalité, comme les cancers. D’après le Dr Sarah Pendlebury d’Oxford, il existe un rapport de 1 à 10 dans les dotations consacrées à la lutte contre les AVC et contre les cancers !
Autriche, Bélarus, Estonie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Royaume-Uni, Suisse et Turquie : les auteurs ont centré leur travail sur 9 pays européens. Et ils se montrent très inquiets. ” Avec le vieillissement de la population, l’AVC devrait rapidement devenir la première cause de mort prématurée dans le monde “.
Les lacunes ne seraient pas propres à l’Europe. ” Des études antérieures ont montré que la situation était identique en Amérique du Nord ” insiste Sarah Pendlebury. Chaque année, près de 150 000 AVC surviennent en France. Entre 20% et 25% des victimes meurent dans le mois qui suit, et les autres souffrent de séquelles majeures et durables. Des handicaps moteurs ou mentaux, qui affectent 220 000 personnes en France avec en moyenne une espérance de survie de 7 ans.