AVC : nos amis les… vampires !

23 janvier 2003

La « chauve-souris vampire » pourrait, dans les années à venir, rendre de grands services aux malades qui ont été victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC). La salive de cet animal contient en effet un puissant anticoagulant !

Dans la revue américaine Stroke, le Pr Robert Medcalf de Victoria en Australie, explique que les effets de cet anticoagulant sont tels qu’ils permettraient de tripler la durée du délai pendant lequel il est possible de dissoudre un caillot sanguin après AVC. En d’autres termes, d’augmenter considérablement les chances pour ces malades de récupérer une fonction cérébrale intacte !

« Quand le vampire mord ses victimes, il secrète cette substance – la ‘desmoteplase’ – afin d’empêcher la coagulation du sang », explique Medcalf. « De cette manière l’animal peut continuer à se nourrir ». Ingénieux non ? Grâce à un travail réalisé sur des souris, Medcalf a montré que la desmoteplase est capable de cibler puis de détruire la fibrine, une protéine du plasma qui joue un rôle-clé dans la coagulation du sang. « Et cela, sans engendrer de risques supplémentaires pour les cellules cérébrales » souligne-t-il.

Medcalf demande encore un peu de patience avant de savoir si la salive de vampire peut devenir le thrombolytique de demain… Une évaluation internationale conduite en Europe, en Asie et en Australie pourrait débuter dès cette année.

  • Source : Stroke, 9 janvier 2003

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