AVC : trois heures qui déterminent lavenir
01 juillet 2003
La prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC), a fait de grands progrès ces dernières années, particulièrement grâce à la « fibrinolyse », qui permet de dissoudre le caillot sanguin à lorigine de lAVC. Ce traitement est très efficace, à condition dêtre entrepris dans les trois heures
« Avec une fenêtre thérapeutique aussi courte, chaque minute compte », explique le Pr Vincent Larrue, du CHU Rangueil à Toulouse. « Il faut donc réduire au maximum le délai entre laccident et la prise en charge ; sensibiliser les médecins généralistes sur lurgence du traitement ; et enfin organiser, à léchelle du département, une régulation par le 15. Lobjectif est de faciliter au maximum le transport des malades vers des centres capables de délivrer le traitement dans des conditions de sécurité satisfaisantes. »
Dans ce domaine les unités neurovasculaires durgence, les fameux « stroke centers », ont prouvé leur supériorité. « La prise en charge des patients dans ces conditions réduit la mortalité et les séquelles, et diminue les coûts de prise en charge et la durée dhospitalisation ». Malheureusement, la France manque cruellement de telles unités par rapport à dautres pays dEurope. « On note actuellement, de la part des autorités sanitaires une prise de conscience de ce problème. Une circulaire ministérielle est en cours délaboration, qui vise à définir les modalités de prise en charge spécifiques des AVC à lintérieur de chaque région ». Cela devrait aboutir à une meilleure prise en charge.
Tant que ce nest pas le cas, et même si la situation saméliore, mieux vaut éviter la tragédie que représente un AVC. Pour cela lidéal est de prévenir, car la tragédie se double dun désastre économique. Comme le précise Gérard de Pouvourville de lunité INSERM U 537 « on estime que le coût moyen sur toute une vie dun AVC est proche de 50 000 euros. » Certes la prévention dun AVC est elle-même coûteuse, mais si on prend en compte « les coûts indirects dun AVC (perte de revenus, perte dautonomie, vie en institution) qui représentent 70% des dépenses », la prévention devient nettement plus avantageuse. Sans oublier bien sûr, le facteur humain
Alors si vous êtes diabétique, si vous fumez, si vous êtes hypertendu lAVC vous menace. Mais ce nest pas une fatalité ! Aujourdhui on peut prévenir efficacement lAVC, des traitements efficaces permettent dêtre protégés. Alors contrôlez votre diabète, arrêtez le tabac et suivez scrupuleusement votre traitement contre lhypertension.