Avec la Covid-19, le dépistage du cancer du sein continue de baisser

20 juillet 2021

C’est l’un des nombreux dommages collatéraux de l’épidémie de Covid-19. Selon Santé publique France, la participation au programme de dépistage du cancer du sein – en diminution constante depuis plusieurs années – a accusé une chute importante en 2020.

On le sait, détecter une tumeur mammaire précocement permet d’en réduire la mortalité. Pourtant, l’année 2020 a été marquée par une baisse importante de la participation au programme de dépistage. Ainsi, 2,5 millions de femmes ont effectué une mammographie de dépistage organisé, ce qui correspond à un taux national de participation de 42,8 %. Pour la période 2018-2019, ce taux avoisinait les 50% !

« Cette baisse s’observe pour toutes les tranches d’âge et dans toutes les régions de France métropolitaine et dans tous les DROM », alerte Santé publique France. « Elle est probablement due à plusieurs facteurs liés à la crise sanitaire de la  Covid-19 : fermeture temporaire des Centres Régionaux de Coordination des Dépistages des Cancers pendant le premier confinement (…), fermeture des cabinets de radiologie et moindre activité à la réouverture en raison de l’application des mesures sanitaires nécessaires entraînant une limitation de l’accès aux mammographies. »

La prévention avant tout

La situation exceptionnelle de l’année 2020 ne doit pas faire oublier qu’en matière de lutte contre le cancer du sein, le dépistage est une arme importante… Mais ce n’est pas la seule. Combattre les comportements à risque est tout aussi important. Ainsi, en 2015, en France métropolitaine, environ 15,1 % des cancers du sein chez les femmes de plus de 30 ans étaient attribuables à la consommation d’alcool et 4,4 % au tabagisme ; 10,6 % des cancers du sein post-ménopausiques étaient eux attribuables au surpoids et à l’obésité.

A noter : Le programme de dépistage invite tous les 2 ans les femmes âgées de 50 à 74 ans à effectuer une mammographie de dépistage, complétée par un examen clinique des seins.

  • Source : Santé publique France

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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