Avez-vous droit à l’avion ?

21 janvier 2003

Tout le monde ou presque peut aujourd’hui prendre l’avion, à condition de concilier un minimum de facteurs parfois contradictoires.
Quand l’avion vous transporte à 30-35 000 pieds (10-11 000 mètres), la pression à l’intérieur de la cabine est artificiellement ajustée à celle qui règne à 2 000 m d’altitude. L’apport en oxygène est donc diminué. C’est pourquoi une angine de poitrine instable, un infarctus récent (moins d’un mois), une insuffisance cardiaque ou une anémie sévère sont des contre-indications au voyage aérien.

Sur un vol long-courrier, la station assise prolongée et la sécheresse de l’air accentuent le risque de troubles de la coagulation. Vous devrez donc vous abstenir d’un long voyage après une phlébite récente, une embolie pulmonaire. Enfin, peu de compagnies aériennes acceptent de transporter les femmes enceintes au cours du dernier mois de grossesse…

N’oubliez pas aussi que les changements de pression à la montée et à la descente de l’appareil peuvent entraîner des douleurs vives en cas d’otite et de sinusite aiguë. Si vous avez été victime d’un pneumothorax ou d’un décollement de la rétine, votre médecin vous demandera certainement aussi, de vous abstenir de voler.

Il y a en fait trois conseils à retenir : pour toute personne à risque, passer une visite médicale avant le voyage. Et pour toutes les autres ; boire un grand verre d’eau et quitter son fauteuil pour quelques pas dans l’allée toutes les deux heures.

  • Source : Panorama du Médecin, n°4872

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