Avoir un enfant avec un compagnon séropositif ? Mais oui, bien sûr
17 février 2010
Envisager de mettre au monde un enfant quand son conjoint est séropositif au VIH ne doit plus être considéré comme un tabou ou un acte d’inconscience. Légitime, la démarche doit pourtant être menée après une mûre réflexion, après étude et dans la connaissance des risques.
Avant toute tentative, l’homme devra subir différents examens. Un spermogramme (nombre de spermatozoïdes, recherche de cellules anormales…), un bilan biologique afin d’évaluer la charge virale du sperme… La technique utilisée dépendra de facteurs médicaux.
Le choix de l’insémination Elle peut se pratiquer dans un centre d’Aide médicale à la procréation (AMP). Le moyen le plus « sûr » d’éviter toute contamination de la mère est d’effectuer un « lavage du sperme ». Cette technique permet d’obtenir une quantité de sperme débarrassé du virus.
La fécondation in vitro Elle consiste à prélever un ovule chez la femme, à le féconder en laboratoire et à le réimplanter ensuite. La technique par « micro-injection » consiste à féconder l’ovule avec un seul spermatozoïde. Dans ce cas précis, la contamination de la mère ne serait possible que si le spermatozoïde était lui-même porteur du virus. Le risque, donc, est très faible.
La conception naturelle. Le virus porté par le père ne peut se transmettre à l’embryon, mais il peut contaminer la mère. Il est donc indispensable de vérifier la fertilité des deux partenaires et le moment de l’ovulation, afin d’éviter tout risque inutile lors d’un rapport non protégé. Autre précaution : procéder à un diagnostic d’éventuelles infections génitales, susceptibles d’’augmenter’ la quantité de VIH dans le sperme.
Dans tous les cas, un suivi médical préalable à la conception est nécessaire. Quant au suivi de la grossesse elle-même, il devra être scrupuleusement respecté.