AZF : les enquêtes épidémiologiques se succèdent !

10 septembre 2002

Atteintes somatiques, séquelles psychologiques ou psychiatriques, retentissement familial et social… les conséquences de l’explosion de l’usine AZF sur la santé des populations vont être minutieusement étudiées.
Près d’un an après la catastrophe de Toulouse qui fut à l’origine de 30 morts et plus de 2 000 blessés, l’Institut de veille sanitaire a lancé la plus vaste étude épidémiologique jamais réalisée en France ! La totalité des sauveteurs, tous les salariés qui travaillaient à proximité de l’explosion ainsi qu’un échantillon de salariés moins directement exposés vont recevoir un questionnaire en 95 points.

Au total, près de 50 000 destinataires… Après avoir fait préciser à chacun sa situation au moment de l’explosion, l’enquête s’attache à définir la réaction immédiate de l’intéressé, les premiers symptômes ressentis et les troubles apparus juste après l’explosion. Diverses questions portent sur les dégâts matériels occasionnés aux écoles des enfants, au domicile, sur le lieu de travail… Enfin une longue liste des difficultés quotidiennes rencontrées par les sondés leur est proposée sous forme de réponses suggérées :« Je dors mal, car je me réveille la nuit, je me mets à penser à l’explosion sans le vouloir… »

Les données devraient être publiées au printemps 2003 mais la surveillance à moyen et long terme ne s’arrêtera pas là. Une veille épidémiologique sur plus de 5 000 Toulousains va être mise en place en complément de l’enquête initiale. L’InVS va encore étudier une troisième cohorte pour un suivi de la mortalité. Et pour terminer, un échantillon de 1 500 enfants de 8 à 17 ans sera évalué pour apprécier la prévalence des troubles psychologiques un an après l’explosion. Beaucoup de travail en perspective, et des résultats sûrement très instructifs pour le futur !

  • Source : Ministère de la Santé, 9 septembre 2002

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