Bangladesh : les succès du planning familial !
05 octobre 2001
Il est possible, grâce à une politique de qualité dans le planning familial, de contrôler le recours à l’IVG dans les pays en développement. Sans pour autant favoriser un accroissement anarchique de la population !
Une politique visant à favoriser le développement de la contraception a été mise en place dans un certain nombre de régions du Bangladesh. L’objectif était de répondre à une demande massive de la population, tout en contenant la poussée démographique inquiétante du pays.
Grâce à cela, en vingt ans l’indice de fécondité des femmes – calculé par le nombre de naissances au cours de leur vie génitale – est passé de 6,5 à 3,3. Une baisse spectaculaire qui s’explique en grande partie par le recours à la contraception. Des équipes bangladeshi et américaines ont en effet comparé deux régions du pays.
La première disposait de services de planning familial de qualité et le recours à la contraception y a été multiplié par trois en 20 ans, la moitié de la population y ayant recours ! L’autre, plus rurale, présentait de sérieuses lacunes dans ce domaine. Or d’une région à l’autre, et avec un indice de fécondité identique, les différences sautent aux yeux.
Dans la région la moins pourvue en services de planification familiale, la baisse de l’indice de fécondité a été obtenue par un recours massif à l’avortement. De 5,2 en 1980, le nombre d’IVG par femme y est en effet passé à 6,8 ! Dans l’autre région en revanche, la contraception a permis de réguler les naissances tout en conservant un taux d’IVG comparativement faible, à 2,2 par femme. Un chiffre qui, malgré tout, fait frémir…