« Bien vieillir », c’est quoi au juste ?
07 mars 2011
Pour 7 Français sur 10, la notion de « bien vieillir » est quasiment synonyme de « vieillir en bonne santé ». C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par l’IFOP pour l’assureur « Prévoir ». Mais ce sondage apporte bien d’autres informations sur la manière dont les Français envisagent une longévité réussie…
A quel âge la vieillesse apparaît-elle? Pour les sondés, l’âge où l’on devient « vieux » se situe en moyenne à partir de 69 ans. Détail amusant, cet âge paraît reculer… à mesure qu’il approche. Pour les plus de 65 ans par exemple, l’entrée dans la vieillesse intervient à… 77 ans !
Est-il difficile de bien vieillir ? Plus de 6 Français sur 10 en sont persuadés. Un avis à nuancer, là encore : les plus âgés trouvent cela plus facile que les plus jeunes…
Une très large majorité (89%) pense qu’il est possible de bien vieillir naturellement – même si les femmes sont un peu plus nombreuses à estimer nécessaire le recours à certains artifices comme les teintures ou la chirurgie esthétique…
La santé… mais pas seulement
Si 70% des Français estiment que bien vieillir, c’est être en bonne santé, ils sont 14% à penser que cela signifie d’abord vieillir actif Pour 8% d’entre nous, il s’agit avant tout d’avancer dans l’âge « sans soucis d’ordre financier ». Et la même proportion estime primordial d’être bien entouré.
Comment?
Un régime alimentaire sain, voilà pour 58% des sondés la clef du bien vieillir. Viennent ensuite une vie sociale riche (48%), une activité physique suffisante et bien menée 47%), la culture (27%)… Sans oublier pour un quart des sondés, l’abstinence tabagique, une vie amoureuse épanouie, des voyages, du travail, le fait de ne pas boire d’alcool et des fréquentations plus jeunes que soi. Et 72% des Français enfin, considèrent que leur mode de vie leur permettra d’atteindre ce but.
Petit bémol: l’aspect financier compte aussi beaucoup, puisque 83% des plus hauts revenus sont optimistes sur le sujet… contre seulement 63% des plus bas revenus.
Une approche préventive plutôt que curative
Pour le Pr Anne-Marie Guillemard, sociologue à l’Université Paris-Descartes Sorbonne, « les Français aspirent à une stratégie préventive naturelle ». Elle estime qu’il « n’est plus adéquat de répondre seulement une fois le risque survenu, dans une approche curative. La protection sociale doit aussi intervenir préventivement. Et cette stratégie doit cibler l’individu, tout au long de sa vie et non uniquement à l’approche du grand âge. »
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Source : conférence de presse du Groupe Prévoir, 1er mars 2011, Paris – enquête IFOP (Institut français d'opinion publique) réalisée sur 1 007 personnes de plus de 18 ans, entre le 1er et le 3 février 2011.