Bientôt la fin des piqûres d’insuline? Des résultats prometteurs chez la souris

06 avril 2004

La mise au point chez la souris, d’une molécule empêchant la destruction des cellules productrices d’insuline fait naître l’espoir: celui de traiter préventivement les sujets à risque de diabète insulino dépendant.

Vivement ce ” médicament-vaccin ” chez l’homme! Chez le sujet en bonne santé, l’insuline est fabriquée par des cellules du pancréas qui portent le joli nom de cellules ß des ilôts de Langerhans. Dans le diabète de type 1 – c’est le nouveau nom du diabète insulino dépendant – le malade produit des anticorps contre ses propres cellules ß. Et ces derniers provoquent la destruction des cellules ß, grâce à l’aide de substances impliquées dans le mécanisme inflammatoire.

C’est un peu compliqué mais… très important. Car à partir d’un travail sur la souris, une équipe dirigée par le Pr Yousef Al-Abed, dans l’état de New York, a mis au point une molécule capable d’éviter cette destruction. Baptisée ISO 1, elle bloque tout simplement l’inflammation. Chez la souris en tous cas, elle pourrait donc permettre d’éviter la maladie. Un peu comme un vaccin…

Et des études sont en cours pour évaluer son effet sur le pancréas de souris déjà atteintes de diabète de type 1. Pour un usage thérapeutique, donc. Chez l’homme, ISO 1 pourrait freiner l’évolution de la maladie, voire la prévenir, et être commercialisée sous forme de comprimés retard. Finies les piqûres! En attendant, on commence à avoir aussi des insulines qui ne sont plus forcément injectables…

  • Source : Congrès de l'" American Chemical Society ", Anaheim, 28 mars-1er avril

Aller à la barre d’outils