Bientôt – peut-être – un poumon artificiel ?

15 mai 2001

Il y a de quoi rêver… Une équipe de Pittsburgh, aux Etats-Unis, a développé un appareil implantable susceptible de suppléer temporairement un poumon. Le Dr B.Hattler vient de rapporter ses travaux devant la Société internationale de transplantation cardio-pulmonaire, à Vancouver au Canada. Uniquement testé chez l’animal, le dispositif qu’il a mis au point pourrait constituer une avancée décisive.

Très différent des « poumons d’acier » qui clouent le patient dans un lit, mais encore très éloigné d’un appareil implantable qui autoriserait une vie normale, cet appareil est plutôt destiné à constituer une solution d’attente. Il pourrait être d’un grand secours en effet, aux patients qui souffrent d’emphysème, qui ont subi un traumatisme thoracique ou se trouvent en détresse respiratoire passagère. Mais il pourrait également bénéficier aux victimes – civiles ou militaires – d’émanations toxiques en cas de guerre chimique ou d’attaque terroriste.

Inséré dans une veine de la jambe, le système mis au point par Brack Hattler est ensuite « poussé » dans la veine cave, qui assure l’essentiel du retour sanguin vers le coeur. Par échanges gazeux, le sang est ainsi « décarbonisé » et « reoxygéné » au niveau de l’appareil, puis va son chemin… La solution n’est pas miraculeuse.

La capacité de ce « poumon artificiel » n’excède pas 50% de celle d’un organe normal. Mais c’est suffisant pour assurer le relais en attendant une transplantation, ou pour laisser le temps de récupérer à un poumon malade ou traumatisé. Le premier essai clinique est programmé pour 2002. Il se déroulera en Europe et ce sera la seconde fois – seulement – qu’un poumon artificiel implantable sera testé chez l’homme…

  • Source : University of Pittsburgh Medical Center, 26 avril 2001

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