Bientôt plus de maladies inaccessibles ?
21 juin 2004
De plus en plus de maladies, considérées hier comme impossibles à soigner, sont aujourd’hui à portée de traitement. Grâce au progrès de la recherche, de nouveaux médicaments très sophistiqués sont créés.
C’est le cas des “anticorps monoclonaux”, utilisés pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde et la spondylarthrite ankylosante notamment. Ces maladies très handicapantes et douloureuses, qui laissaient peu d’espoir aux patients, peuvent maintenant être prises en charge. La vie des patients en a été bouleversée. Grâce à ces traitements, ils peuvent à nouveau marcher, travailler, accomplir les gestes quotidiens que la maladie leur interdisait.
Ces médicaments aux résultats parfois miraculeux ne doivent pourtant pas faire oublier l’importance d’un bon suivi médical. Administrés à l’hôpital, sous perfusion, ils doivent être maniés avec soin et professionnalisme pour limiter les effets secondaires. En effet, le principe de ces traitements repose sur le franchissement de la barrière immunitaire. Le système de défense de l’organisme se trouve donc fragilisé, et plus sensible à d’éventuelles maladies “opportunistes” comme la tuberculose par exemple. Quand le malade est bien surveillé tout se passe bien et les mesures de protection peuvent être prises rapidement. Mais ceci explique que ces traitements bénéficient d’une plus grande sécurité en milieu hospitalier.
Ainsi n’est-il possible ni de les banaliser, ni de considérer la polyarthrite ou la spondylarthrite comme des maladies “ordinaires” sous prétexte qu’on peut désormais les traiter. Elles restent des pathologies majeures impliquant des traitements qui nécessitent le recours à un environnement professionnel de qualité.