











Accueil » Médecine » Maladies rares » Bientôt un traitement contre la néphronophtise ?
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La néphronophtise, qui se caractérise par une défaillance des reins, est une ciliopathie. C’est-à-dire qu’elle appartient à « un groupe de maladies causées par le dysfonctionnement des cils primaires ou des cils mobiles », peut-on lire sur le site ipubli-inserm.fr. Or ces cils sont présents à la surface de différentes cellules de l’organisme. « Telles de véritables antennes sensorielles, [ils] ont pour fonction de percevoir certains signaux, comme la lumière au niveau des cellules rétiniennes, ou le flux urinaire au niveau de certaines cellules rénales », précise l’Inserm. Lorsque le fonctionnement de ces cils est altéré – en général par une mutation génétique – on parle alors de « ciliopathie ».
Dans le cas de la néphronophtise, c’est la mutation du gène NPHP1, la plus fréquente des altérations génétiques à l’origine d’une ciliopathie, qui est impliquée. Quand cette mutation intervient, « nous avons pu observer un défaut de pousse du cil et une modification de sa composition. Ces anomalies altèrent les capacités du cil à répondre aux signaux auxquels il est normalement sensible dans les cellules rénales », explique Sophie Saunier, chercheuse à l’Inserm au Laboratoire des maladies rénales héréditaires*.
La bonne nouvelle est qu’avec son équipe**, elle a identifié une molécule qui permet de restaurer ces propriétés. Il s’agit du PGE1 qui appartient à la famille des prostaglandines, des hormones impliquées dans de nombreuses réactions de l’organisme.
Les travaux menés par l’équipe de Sophie Saunier ont permis de constater que cette molécule « a un rôle positif sur la formation du cil (ciliogenèse) et le remodelage du cytosquelette d’actine au sein des cellules rénales des patients ». Appliqué in vivo chez des souris porteuses d’une mutation du gène NPHP1, ce traitement a permis de limiter les lésions rénales chez ces animaux. Ce qui offre la perspective d’un traitement de la néphronophtise fondé sur l’utilisation de PGE1 ou d’un analogue des prostaglandines.
Pour valider cet espoir, les chercheurs devront conduire des travaux comparables « en recourant à des organoïdes rénaux, c’est-à-dire des reins miniaturisés formés in vitro à partir de cellules souches issues de patients », indiquent-ils. Et une étude clinique pourrait être lancée d’ici à 3 ans.
A noter : la néphronophtise constitue la principale cause génétique de déficience rénale chez l’enfant.
*dans l’unité 1163 Inserm/Université Paris Cité, Institut Imagine, Paris
**en collaboration avec la start-up Medetia, implantée à l’institut de recherche Imagine
Source : Inserm – ipubli-inserm.fr
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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