Croissance: les filles arrêtent-elles de grandir après leurs premières règles ?

28 novembre 2025

C’est une question que beaucoup de parents d’adolescentes et de jeunes filles se posent : une fois les premières règles arrivées, la croissance est-elle terminée ? La réponse est non, mais elle ralentit fortement à ce moment-là. Et surtout, d’après une étude suédoise récente, il existe de très grandes différences d’une fille à l’autre.

L’idée largement répandue chez les médecins selon laquelle, après ses premières règles, une fille grandit encore d’environ 6 à 8 centimètres s’avère plus qu’approximative. Cette estimation repose sur des moyennes observées dans plusieurs études, mais elle ne tient pas compte de la grande diversité des rythmes de croissance. C’est ce qu’ont révélé des chercheurs de l’Université de Göteborg dans une étude publiée en 2024 dans la revue Frontiers in Pediatrics.

Le suivi de près de 800 femmes suédoises, de leur naissance à l’âge adulte, leur a permis d’observer que la croissance après les premières règles varie énormément. Certaines filles n’ont grandi que de 2 millimètres, d’autres ont pris jusqu’à 31 centimètres. En réalité, seule une fille sur deux grandit bien des 6 à 8 centimètres attendus. Constat le plus intéressant : l’âge d’apparition des premières règles joue un rôle essentiel sur la croissance post-puberté.

L’âge des premières règles change tout

L’étude montre en effet un lien clair entre l’âge de la première menstruation et la poursuite de la croissance. Ainsi les règles précoces (avant 12 ans) correspondent à une croissance moyenne de 13 cm après les premières règles. Tandis que des règles tardives (après 14 ans) sont associées à une croissance d’environ 3 cm seulement en moyenne. En d’autres termes, plus une fille a ses règles tôt, plus elle continue à grandir longtemps après. À l’inverse, celles qui ont leurs règles tard ont déjà presque terminé leur poussée de croissance.

Le rôle du poids et de la génétique

L’étude suédoise confirme aussi ce que les pédiatres observent depuis longtemps. Un indice de masse corporelle (IMC) élevé dans l’enfance est souvent lié à une puberté plus précoce et à une taille finale un peu plus petite. À l’inverse, un IMC bas et des parents grands sont souvent associés à une puberté plus tardive et à une croissance plus longue. La taille finale dépend donc d’un mélange complexe de génétique, d’alimentation et d’âge des premières règles.

  • Source : Frontiers in Pediatrics - American Academy of Pediatrics

  • Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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