Biscottes, crackers, pains de mie… alerte sur un marketing « santé » souvent mensonger
21 mai 2024
Une nouvelle enquête de l'association de consommateurs CLCV révèle que l’industrie de la panification a encore du chemin à faire pour proposer des produits plus sains. Après avoir comparé la composition de 1 740 références entre 2019 et 2024, l'association tire la sonnette d'alarme.
Biscottes nature, crackers de table et autres toasts complets… Même au sein d’une même famille de produits la qualité nutritionnelle varie grandement avec des Nutri-Scores allant de A à E. Pourtant, seulement 57 % des produits affichent ce logo qui est essentiel pour aider les consommateurs à faire un choix éclairé.
Des allégations trompeuses
Le marketing « santé » est lui aussi trompeur. Avec des messages rassurant du type « Réduit en sucre », « Pauvre en sel », « sans additifs », 67 % ont en réalité un Nutri-Score médiocre compris entre C et E, et 69 % de ces produits contiennent par ailleurs des additifs. Et encore une fois, c’est aux consommateurs d’être vigilants…
Encore des efforts à faire
Entre 2019 et 2024, si 25 % des recettes se sont améliorées – dont 16 % avec une avancée notable sur leur Nutri-Score – les trois quarts sont restées inchangées.
Parmi les bonnes surprises, la CLCV cite « la suppression de l’huile de palme dans 34 % des produits qui en contenaient en 2019 et la réduction du nombre d’additifs dans 36 % des familles qui en contenaient le plus (brioches nature & au chocolat/pépites, pains grillés/toasts, pains de mie, croissants et pains au chocolat). »
Preuve qu’il est possible d’agir. L’association demande donc aux industriels de « s’engager dans la démarche du Nutri-Score et de poursuivre les efforts de reformulation de recettes en réduisant au maximum l’utilisation d’additifs, en supprimant l’huile de palme et en réduisant autant que possible la quantité de sucre, sel et acides gras saturés. »
Elle appelle en outre « la Commission européenne à rendre obligatoire le Nutri-Score en Europe dans les meilleurs délais et les pouvoirs publics à renforcer la réglementation sur l’utilisation des allégations nutritionnelles et de santé en interdisant leur apposition sur les produits de profil nutritionnel médiocre (Nutri-Score D et E). »