Bisphénol A : il est partout, et toxique même à faibles doses
27 septembre 2011
Dans un rapport rendu public ce matin, l’ANSES estime que la limitation de l’exposition des femmes enceintes et des enfants au bisphénol A doit être considérée comme un objectif « prioritaire ». Emballages alimentaires, cannettes, revêtements de sols, boîtes de conserve, ustensiles de cuisine… C’est peu dire que cette substance a envahi notre environnement quotidien…
Le nouveau rapport de l’Agence nationale sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES) met en évidence « des effets sanitaires avérés chez l’animal et suspectés chez l’homme, même à de faibles niveau d’exposition. Ces effets pourraient dépendre fortement des périodes d’exposition au regard des différentes phases de développement de l’individu ». D’ailleurs, l’ANSES estime disposer de suffisamment d’éléments scientifiques pour identifier des populations plus sensibles : les nourrissons, les jeunes enfants, les femmes enceintes et allaitantes.
« Près d’une soixantaine de secteurs d’activité sont potentiellement utilisateurs de bisphénol A en France », précise l’ANSES. Aéronautique, bâtiment, fabrication des emballages alimentaires… L’Agence liste ainsi de manière non exhaustive les objets dans lesquels la présence de bisphénol A est assurée : câbles ; adhésifs, récipients à usage alimentaire, articles de sport, appareils électroménagers, dispositifs et appareils médicaux, encres d’imprimerie…
« L’exposition par voie orale est prédominante », explique le rapport de l’ANSES. « Pour les populations sensibles, elle est notamment liée à des produits tels que les contenants et les revêtements destinés au contact alimentaire, les jouets ou encore les articles de puériculture ». Si aujourd’hui, l’interdiction pure et simple du bisphénol A n’est pas l’ordre du jour, l’ANSES a lancé un appel à contributions auprès de la communauté scientifique, pour recueillir toutes les données concernant notamment les produits de substitution disponibles.
Aller plus loin : Lire l’intégralité du Rapport de l’ANSES.