Bisphenol A : le retour du serpent de mer

06 août 2009

Antidote Europe interpelle publiquement le Pr Jerzy Buzek, ingénieur chimiste récemment élu à la présidence du Parlement européen.

L’ONG attend qu’il agisse en faveur d’une interdiction du bisphénol A (BPA) dans les biberons. Rappelons que cette substance chimique, suspectée d’être cancérigène, est en fait présente dans de nombreux produits de consommation courante : bouteilles en plastique, canettes de boisson, emballages alimentaires et même dans des produits de santé…

« L’ingénieur chimiste que vous êtes ne doit pas méconnaître les problèmes de santé humaine posés par le bisphénol A » écrit Claude Reiss, président d’Antidote Europe. « D’autant plus que l’activité très toxique pour l’homme d’une molécule de structure très proche, le diéthylstilbestrol, est malheureusement bien documentée et pourrait être valable pour le BPA ».

A ce jour, le Canada seul a interdit le BPA dans la fabrication des biberons. Il faut dire que la toxicité du bisphénol A ne fait pas l’unanimité. Dans son dernier avis en date du 23 juillet 2008, l’Autorité européenne de Sécurité des Aliments (AESA) est catégorique. « Les nouveau-nés sont capables de métaboliser et d’éliminer le BPA à des doses inférieures à 1 milligramme par kilogramme de poids corporel par jour ». Or toujours selon l’AESA, « l’exposition alimentaire au BPA des personnes, y compris les nourrissons et les enfants, est bien inférieure à cette dose ». Affaire à suivre…

  • Source : Antidote Europe, 5 août 2009

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