Bisphénol A et grossesse : un risque de diabète pour la mère et l’enfant
21 janvier 2015
©Phovoir
Le bisphénol A, précédemment interdit dans les biberons, a disparu de tous les contenants alimentaires depuis le 1er janvier 2015. Ce perturbateur endocrinien est notamment suspecté d’être à l’origine d’effets indésirables sur la reproduction et le métabolisme chez l’Homme. Une étude américaine vient conforter cette idée, en montrant le lien entre une exposition pendant la grossesse et une augmentation du risque de diabète chez l’enfant et la mère.
Vasantha Padmanabhan et son équipe de l’Université du Michigan à Ann Arbor ont analysé des échantillons sanguins de 24 femmes enceintes prélevés au cours du premier trimestre de grossesse. Objectif, déterminer le niveau d’exposition de ces futures mères. Ensuite, un prélèvement sanguin a été effectué sur le cordon ombilical après la naissance. Résultat, c’est chez les femmes ayant le plus haut degré d’exposition au bisphénol A (BPA) que le stress oxydatif le plus important a été observé.
Impliqué dans de nombreuses maladies comme la cataracte, l’arthrite, les maladies cardiovasculaires ou les cancers, le stress oxydatif est favorisé par l’action des radicaux libres. L’environnement et les habitudes de vie, comme le tabagisme, augmentent leur quantité dans l’organisme. « Cette étude est la première à montrer que l’exposition au BPA au cours de la grossesse provoque un stress oxydatif chez la mère et chez l’enfant », soulignent les auteurs. « Ce stress oxydatif est associé à une insulino-résistance ainsi qu’à une inflammation, tous deux des facteurs de risque de diabète et d’autres désordres métaboliques, ainsi que des maladies cardiovasculaires. »
D’après l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail (ANSES), le BPA provoque des effets avérés chez l’animal (effets sur la reproduction, sur la glande mammaire, sur le métabolisme, le cerveau et le comportement) et des effets suspectés chez l’Homme (effets sur la reproduction, sur le métabolisme et pathologies cardiovasculaires).
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Source : The Endocrine Society, 20 janvier 2015
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet