Bleus, verts ou marrons, les yeux sont tous aussi fragiles
05 septembre 2018
Galinskyi Maksym/shutterstock.com
Avoir les yeux bleus serait associé à une plus grande fragilité, notamment vis-à-vis des rayons du soleil. C’est en tout cas une idée très répandue. Pourtant, aussi surprenant que cela puisse paraître, et contrairement aux différences de phototypes pour la peau, nous sommes tous dotés de la même quantité de mélanine oculaire. Explications.
Vous avez les yeux bleus et toute votre vie, votre entourage vous a conseillé de porter des lunettes de soleil. Et ce pour vous protéger des rayons du soleil, qui seraient davantage néfaste pour vous en raison de la couleur claire de votre regard. Ils seraient en effet, à l’image des peaux plus blanches, plus fragiles face aux UV. Or… c’est faux !
En réalité, « quelle que soit la couleur des yeux, la quantité de mélanine est la même », explique. « Seule sa répartition, plus ou moins profonde, change ». Ainsi, chez les personnes aux yeux marrons et noire, la mélanine a migré vers la partie la plus superficielle de l’iris avant de s’y déposer et de la colorer. A l’inverse, dans les yeux bleus, la mélanine reste cantonnée dans l’épaisseur de l’iris. Résultat, le pigment ne se voit pas. Et la couleur bleue vient de la dispersion de la lumière qui traverse l’iris. « Les radiations bleues sont les plus réfléchies par l’œil, qui prend alors cette couleur. »
Et les yeux verts ? « La palette de couleurs du regard chez l’adulte s’explique par la répartition de la mélanine. Pour les yeux verts ou noisette, elle est intermédiaire entre celle des bleus et des noirs ».
En matière de protection de l’œil par la mélanine, aucune différence donc entre les yeux bleus, verts et marrons. Par conséquent, il est recommandé à tous de porter des lunettes protectrices en cas d’ensoleillement important.
A noter : les nouveau-nés ont souvent les yeux clairs. C’est parce que le pigment encore au fond de l’œil ne migre que plus tard vers la surface.
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Source : 150 idées reçues sur le corps humain de Christian Camara et Claudine Gaston, First Document, 320 pages, 20,50 euros
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche