Bombe atomique : des tumeurs nerveuses ?

28 octobre 2002

Parmi les survivants exposés aux radiations après l’explosion atomique d’Hiroshima, une équipe japonaise a montré une incidence très élevée de certaines tumeurs cérébrales ou de l’appareil nerveux central.
Les mécanismes expliquant l’apparition de ces tumeurs restent encore assez flous. Certaines études épidémiologiques ont même conclu que certaines chimiothérapies menées sur des enfants auraient pu être à leur origine ! D’autres travaux ont montré, de façon plus conventionnelle, qu’il s’agirait principalement des effets de la bombe atomique en elle-même.

Dale Preston, de la Radiation Effects Research Foundation in Hiroshima au Japon, a analysé les registres médicaux et les certificats de décès pour identifier les tumeurs, bénignes et malignes, survenues après l’explosion de «Little Boy», la bombe lâchée sur Hiroshima par l’avion Enola Gay….

L’auteur démontre ainsi que le risque de tumeur neurologique le plus élevé concerne une tumeur extrêmement rare mais redoutable, le schwannome. Une atteinte de la gaine qui entoure et protège les nerfs, et qui toucherait davantage les hommes que les femmes. Mais les plus affectés se seraient avérés être, malgré tout, les enfants. Peut-être et c’est le plus monstrueux de l’affaire, parce qu’ils ont été atteints en plein développement…

  • Source : Journal of the National Cancer Institute, 16 octobre 2002

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