Bon nez, bon œil

13 février 2014

Et si nous sentions aussi… avec les yeux ? Selon un travail canadien, nous ressentons différemment les odeurs si elles sont accompagnées d’une description positive ou non. Un conseil, si vous offrez du parfum à la Saint Valentin : soignez l’emballage !

Pour leurs travaux, les chercheurs du département de psychologie de l’Université de Montréal ont recruté 50 participants. Postés face à un ordinateur, les volontaires devaient sentir quatre arômes : de pin, de cumin, de parmesan et  de geraniol, l’alcool présent dans l’huile essentielle de géranium.

En parallèle, s’affichaient une description sur l’écran. Ainsi à l’huile de pin était accolé tantôt « Aiguilles de pin » tantôt « Vieux solvant ». Le cumin était accompagné des messages « Nourriture indienne » ou …« Vêtements sales ». Autre exemple, poésie oblige, le parmesan était associé soit à son propre nom, soit à… « Vomi séché ».

De la manipulation !

Résultat, tous les participants ont évalué positivement les quatre arômes lorsqu’ils étaient accompagnés d’un message… positif. Et inversement. Mieux, ils ont qualifié de « comestibles », les odeurs plaisantes, même celles qui n’étaient pas associées à des aliments consommables. « Notre perception des odeurs n’est pas objective », souligne Simona Manescu, principal auteur de l’étude. «  Le ressenti d’un arôme peut être manipulé par une description selon qu’elle soit positive ou négative. »

  • Source : Chemical Senses, 11 février 2014

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : David Picot

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