











Les auteurs appuient leur démonstration sur un travail mené dans un centre antipoison helvétique. Au total, 203 cas d’ingestion accidentelle de paracétamol par des enfants de moins de 6 ans y ont été passés au crible. Résultat, « la dose moyenne ingérée a été deux fois plus élevée (lorsque ces derniers étaient présentés sous la forme de) comprimés orodispersible. » Ces derniers présentent l’avantage – enfin pas toujours… – de pouvoir être dissous directement dans la bouche. Ils sont donc particulièrement faciles à administrer – même sans eau- et cela évite les fausses routes.
C’est donc bien la forme et, plus généralement le conditionnement des comprimés, qui posent un problème. « Certains exposent davantage les enfants à un risque de surdose par ingestion accidentelle » expliquent les rédacteurs de Prescrire. « C’est le cas des formes buvables pédiatriques de paracétamol et des comprimés orodispersibles en tube-vrac, sans bouchon de sécurité. Ces derniers donnent trop facilement accès à 4 g de paracétamol. » Une dose qui représente un maximum absolu sur 24 heures… pour l’adulte. Mais un réel danger chez un enfant.
Les conditionnements mis en cause
« En France au 1er mars 2012, pas moins de 5 spécialités à base de paracétamol sont commercialisées sous une forme orodispersible. Certains de ces comprimés sont acidulés, fruités, sucrés et pétillants, et ressemblent parfois à des pastilles de menthe » peut-on lire dans Prescrire. « Les conditionnements en tube-vrac sans bouchon de sécurité (comme Efferalganodis®) exposent particulièrement à des surdoses involontaires. Mieux vaut utiliser les conditionnements en plaquettes tels DolipraneOro®, Paralyoc® et surtout Paratabs®, qui sont fermés par un film de sécurité », concluent les auteurs. Mais rappelons tout de même le bon vieux principe de base selon lequel les médicaments ne doivent pas être laissés à la portée des enfants…
Source : Prescrire, n°334, juin 2012
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