Botulisme en France : état des lieux

06 février 2018

Le botulisme est une maladie grave, mais rare. C’est une intoxication le plus souvent provoquée par l’ingestion de neurotoxines puissantes présentes dans des aliments contaminés (charcuteries, conserves insuffisamment stérilisées…). La dernière livraison du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) dresse le bilan des cas de botulisme en France entre 2013 et 2016.

Les cas rapportés de botulisme en France restent rares. En fait, les statistiques n’évoluent guère d’une année sur l’autre. De 11 à 22 cas annuels ont ainsi été répertoriés sur la période 2013-2016. C’est équivalent à la période précédemment étudiée (1991-2012). Cependant la maladie reste sévère avec 75% de patients hospitalisés.

Le botulisme alimentaire est la forme la plus fréquente en France (91% des cas de 2013 à 2016) et concerne majoritairement les adultes. Les produits de charcuterie étaient associés à 70% des cas (botulisme de type B). Notons tout de même que des formes particulièrement graves (types A et F) ont conduit au décès de 2 patientes.

Prudence avant tout 

Le botulisme alimentaire est dû à la consommation d’aliments transformés de manière inadéquate. Donc ne prenez pas de risque. Rejetez toute conserve présentant des signes de fermentation – un couvercle bombé par exemple – ou dégageant une odeur anormale à l’ouverture.

Autre source de contamination : les conserves familiales. Si vous les réalisez vous-même, respectez la chaîne du froid, stérilisez les conserves 30 minutes à 110 °C (la toxine est détruite par la chaleur mais les spores y sont plus résistantes)…

Enfin, ne donnez jamais de miel à votre enfant avant son premier anniversaire. En effet, la bactérie Clostridium botulinum peut s’y trouver et provoquer un botulisme infantile.

  • Source : BEH, 6 février 2018

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

Aller à la barre d’outils